Le monde anglophone et les loges mondiales
Pourquoi les loges anglophones ? Quel est leur but ?
C’est une longue histoire que l’apparition de la spécificité de l’esprit anglais et la pensée anglaise qui semblent s’être dessinés dès le 13e siècle. Tout a commencé à se révéler avec l’apparition de l’athéisme à travers ce qu’on appelle le nominalisme dont le précurseur le plus connu fut Guillaume d’Occam (1285-1349). Ce brillant théologien anglais de l’ordre des franciscains fut excommunié par l’Église pour avoir osé dire que les noms (d’où nominalisme) n’étaient que des termes conventionnels n’ayant aucune réalité en soi. Les concepts universels comme humanité, animal, beauté, etc. ne sont que des mots qui ne correspondent à aucune réalité absolue ; ce sont les purs produits de l’invention de l’homme et non un don du Verbe divin. En conséquence l’idée du Mal ne correspond à aucune réalité absolue… Ce qu’on nomme ainsi est arbitraire, c’est pure abstraction… Une des conséquences c’est que puisque le Bien et le Mal ne sont que des conventions, tout ce qui peut se faire doit se faire. Cette conception, bien que combattue dès son apparition, allait poursuivre sa route dans le temps et l’espace…
Un siècle après l’apparition du nominalisme, et sur un autre plan, il y a Jeanne d’Arc, qui en 1429, par son impulsion, son inspiration, parvient à séparer entièrement la France et l’Angleterre ; deux peuples si étroitement liés qu’il n’y avait pas de séparation très nette entre ce qui allait devenir la France et ce qui allait devenir l’Angleterre. Dans les manuels d’histoire, Jeanne d’Arc tient une place aussi importante que la Révolution française, on apprend qu’on lui doit le sentiment national. C’est elle qui pour la première fois a éveillé le sentiment d’une certaine unité nationale. Mais elle l’a fait à la fois pour la France et pour l’Angleterre : sans son action, jamais l’Angleterre n’aurait pu poursuivre son propre développement, sa propre mission qui est fondamentalement différente de l’impulsion française ; sans le refoulement de l’Angleterre dans les limites d’une île, beaucoup de ce qui constitue la base de la vie spirituelle, culturelle, économique et politique de l’humanité actuelle n’aurait pas pu voir le jour. Selon Rudolf Steiner, le monde anglophone est l’esprit-même de notre cinquième civilisation – après les civilisations : proto-Indoue (1), Perse primitive (2), Égypto-chaldéenne (3) et Gréco-latine (4) – ; la naissance du nominalisme, du célèbre « Rasoir d’Occam« , ne pouvait se faire que dans le monde anglophone et pour qu’il fasse son chemin sans entraves, il fallait séparer la population romane de l’anglo-saxonne, ce que nous devons à notre Jeanne nationale. À la suite d’Occam, il y a la théorie de J.Locke (1632/1704), le plus grand philosophe anglais des temps modernes, qui enfonce le clou en affirmant « qu’il n’est rien dans l’esprit qui n’ait été d’abord dans les sens ». Ce qui veut dire en clair que tout part de l’homme, de la Terre, pour s’élever ensuite dans l’univers. L’univers ne contient pas de pensées de façon naturelle, ce sont les hommes qui génèrent les pensées et c’est le cerveau qui les fabriquent… C’est ici le fondement même de la négation de Dieu et du matérialisme qui ont pu prendre corps et se manifester en Europe puis dans le monde entier par la force de l’Angleterre puis des Etats-Unis ; comme si l’Angleterre était la tête et les USA le bras armé. Bref les deux marchent aujourd’hui main dans la main pour que l’hégémonie anglophone s’installe dans le monde. L’un pense, l’autre agit… C’est une idée/force omniprésente qui dépasse l’élite et les dirigeants ; un vouloir qui ne vient pas de l’être humain, quelque chose de non-humain qui « veut » en lui . D’où vient cette volonté, si elle ne vient pas de moi ? Cela doit être quelque chose qui n’est pas moi, mais qui a néanmoins la capacité de volonté (volition). Mais la volonté, dans le vrai sens du terme est quelque chose que seul un « être » peut faire : quelque chose qui a au moins une partie intérieure psychique; un objet mort ne peut rien vouloir. De cela, il s’ensuit, par conséquent, que des « êtres » doivent vouloir « dans » l’être humain, quand, dans un état de conscience émoussée, il ou elle veut quelque chose que, dans leur être intime ils ne peuvent pas vouloir (ou souhaiter). elle agit de façon cachée dans la volonté et derrière la pensée humaines. Les idées purement intellectuelles, les concepts abstraits sont des ombres inconsistantes, insuffisantes pour saisir le réel. Dans ces théories et ces concepts se cache un mal auquel les hommes succombent aujourd’hui sans qu’ils s’en rendent compte… Un changement doit s’opérer dans les mentalités, l’esprit doit reprendre ses droits sur l’intellect.
En attendant, la cinquième civilisation est le fait des anglo-américains. De 1413 à 3573 ap. J.-C. l’homme doit acquérir la conscience de soi. Celle-ci se conquiert en passant par le matérialisme et la rencontre avec le mal ; matérialisme qui a atteint son apogée dans la seconde moitié du XIXe siècle. Pour l’humanité en général, la vision du spirituel a sombré dans les profondeurs du subconscient. On se représente l’univers sous forme d’atomes se mouvant dans l’espace et s’agglomérant pour former des molécules grâce auxquelles se produisent ensuite les phénomènes de la vie et de l’esprit.
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