De la Magie Rouge à la Magie Arc en Ciel – 1ère partie

 

 

 

L’univers est rempli de magie et il attend patiemment que notre intelligence s’affine. (Eden Phillpotts)

 

 

 

 

De la magie rouge à la magie arc-en-ciel,
de 1789 à aujourd’hui,
ou comment créer l’homme nouveau ?

 

Dans son livre  « Vendée, du génocide au mémoricide »,  Reynald Sécher s’interroge sur la nature de la Révolution française.
Était-elle génocidaire ?

Quand on dit « génocide », on pense aux Arméniens, aux Juifs et aux Tsiganes, aux tutsis du Rwanda…  Il y a plusieurs génocides, de formes plurielles (meurtres, entraves aux naissances, déportations, etc.). Les massacres de masse au nom du peuple souverain qui s’est perpétué en Russie avec Lénine et Staline, en Allemagne avec le national socialisme ou au Cambodge avec Pol Pot, montrent qu’on tue les gens pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils ont commis. Dans cette veine, les massacres des populations civiles de Vendée perpétrés sur ordre de la Convention (1793 et 1796)  durant la Révolution française seraient la matrice de tous les génocides commis au XXe siècle. Celui qui a compris cela, c’est Gracchus Babeuf (1760-1797), révolutionnaire, préfigurateur du communisme et de l’anarchie. C’est le père du communisme. Il a conscience de la spécificité du crime de masse qui est commis en Vendée.  Il est stupéfait que le peuple souverain puisse exterminer une partie de lui-même pour ce qu’il est. Il va réfléchir sur les origines de cette idée et de son application. Pour désigner le phénomène nouveau, il crée le mot de populicide (remplacé aujourd’hui par génocide).  Il a écrit un livre sur le sujet et les révolutionnaires ont tout fait pour empêcher la vulgarisation de cet écrit. Lénine en personne est venu examiner le système d’extermination de la Vendée. C’est la raison pour laquelle il appelait tous les lieux à exterminer ses « Vendées ». Hitler va y calquer ses méthodes d’extermination (la dictature nazie est un cancer tardif qui a bourgeonné sur la Révolution française). Les premiers camps de la mort sont en fait des goulags. La matrice c’est la Vendée et le maillon c’est Lénine. Ils ont tous comme modèle Robespierre, Collot d’Herbois, etc. La volonté d’arracher l’homme à tous ses déterminismes, de le transformer, même malgré lui, est toujours présente. Elle a évolué dans le temps mais le fond reste le même. Que penser aujourd’hui de Mélenchon et des nombreuses personnalités influentes qui se réclament de Robespierre ? La volonté de façonner un homme nouveau envers et contre tout est la pensée révolutionnaire dans ce qu’elle a de plus inquiétant. Une « anecdote » veut que le gaz d’extermination ait été inventé par un chimiste parisien, devenu député, du nom d’Antoine François de Fourcroy dont la statue se trouve devant l’hôtel de ville de Paris. Quant à Lazare Carnot,  « L’organisateur de la Victoire » ou « le Grand Carnot », qui fut le bras armé du comité de salut public et qui a mis en place la mécanique génocidaire, il repose au Panthéon. Idem pour Turreau et ses « colonnes infernales » qui ont étripé, brûlé, découpé, torturé jusqu’à la mort, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants afin de ne pas laisser âme qui vive en Vendée (500.000 morts) ; ce Turreau , au nom gravé sur l’Arc de Triomphe de l’Étoile,  est donc considéré comme un héros national par la république. Les fondateurs de la république sont des criminels contre l’humanité. N’oublions pas que la France est le seul pays au monde à avoir voté des lois d’extermination et d’anéantissement  qui ne sont toujours pas abrogées dans son arsenal juridique. En même temps,  le code pénal français, entièrement renouvelé en 1994 par Robert Badinter  prévoit un chapitre intitulé : « les crimes contre l’humanité » comprenant « le génocide» (art. 211-1 du nouveau Code pénal),  et « Autres crimes contre l’humanité » (déportation, réduction en esclavage, pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, enlèvements de personnes suivis de leur disparition, torture ou actes inhumains). Une chose et son contraire…

 

Transposé à un individu le génocide correspond à de l’automutilation. Pour quelle raison en vient-on à s’automutiler ? Les psychologues disent que  les blessures que l’on s’inflige seul, sans l’intervention d’un tiers permettraient de mettre fin à des sentiments qui sont trop intenses, on fait couler son sang pour ne pas garder sa substance empoisonnée… De quelle substance empoisonnée les jeunes révolutionnaires (la plupart avaient à peine 30 ans), cherchaient-ils à se débarrasser ? Un « Mal » caché, sournois et puissant semblait habiter leur être et les dévorer…  quelque chose de l’ordre du désir de vengeance, de pouvoir… une haine sourde et féroce, une rage interne, cachée dans les plus sombres replis de l’amour-propre, et qui soulève en secret l’homme ignorant et pervers contre tout ce qui vaut mieux que lui. Est-ce là ce qu’ ils voulaient inconsciemment expurger d’eux-mêmes, ce diable dont ils se sentaient possédés ?  Plus le sang coulait, plus le Mal se renforçait et plus ils semblaient perdre le contrôle des événements. Robespierre disait : « Il semble que nous soyons emportés par une main invisible au-delà de nos volontés : tous les jours le comité de Salut Public fait ce qu’il a décidé de ne pas faire la veille. Il existe une faction conduite pour le perdre, sans qu’il puisse en découvrir les directeurs. » Il décrit précisément le symptôme d’un gouvernement possédé par le satanisme :  faire le contraire de ce qu’on se représente, soit le principe de l’inversion schizophrénique.

 

 

 

 

Si on ajoute au génocide vendéen l’usage outrancier de la guillotine, on s’interroge sur la dimension occulte de la Révolution française. Quelles forces cachées ont agi derrière tant de sang versé ? Des forces surnaturelles, magiques ? Non pas la magie illusionniste mais une magie pénétrante, démoniaque. Les démons sont attirés par la souffrance, la douleur et la terreur que provoque l’impuissance de la victime totalement soumise aux bourreaux. Ce type d’émotions extrêmes est une force d’attraction et d’alimentation pour les esprits déchus, d’autant plus si le sang coule. La magie rouge (liée au sang) et la magie sexuelle sont les deux plus puissantes magies, car elles utilisent la force vitale humaine pour donner du pouvoir à celui que les pratique. Le génocide et les cérémonies sacrificielles de la guillotine donnèrent aux démons du sang à foison. La machine à trancher les têtes avait désormais son culte et les litanies de sainte guillotine remplaçaient les litanies de la sainte Vierge ; Marat et Robespierre étaient  les nouveaux prophètes. L’acheminement de la pitance pour le diable commençait au petit jour avec son sinistre cortège dans les rues de Paris. À côté de victimes qui pleuraient en silence, hurlaient ou gémissaient, quelques-unes dansaient sur la charrette, faisaient des farces ou des singeries, saluaient avec élégance, à droite, à gauche, le public, souriaient à leurs amis rencontrés sur la route.  Devant l’échafaud, les suppliciés comme les spectateurs étaient hors d’eux-mêmes, en état de sidération. La physionomie fantomatique des suppliciés  reflétait leur grande frayeur ; ils semblaient tétanisés, le visage blême, déjà hors de leurs corps. Il fallait parfois les porter jusqu’à la guillotine. Les « stars » et les grands de la société acceptaient leur sort avec une abnégation fataliste, c’était là une vertu républicaine que d’accepter son sort sans se plaindre ni se révolter. Ceux-là semblaient exaltés, eux aussi  hors de leur corps… Du fait de la terreur ressentie et du sang humain qui coulait à flots, les voyeurs comme les victimes faisaient l’expérience d’états altérés de conscience, de profonds états dissociatifs de la personnalité, de transes médiumniques car c’est là une capacité humaine naturelle d’échapper à la peur, à la douleur émotionnelle et physique intense.  Seuls quelques-uns refusèrent, par le suicide, d’aller à l’abattoir public.  Il y eut tout de même « Jeanne Vaubernier Du Barry » (l’ancienne favorite du roi Louis XV) qui hurla sa détresse et qu’on désigna « la seule femme qui n’ait pas su mourir ». Lors de la dispersion de la foule après son exécution, deux femmes du peuple auraient dit : « comme elle a crié celle-là !… S’ils criaient tous comme ça, on n’y reviendrait plus ». Celle qu’on traita de « lamentable épave monarchique » avait tout à coup sorti le peuple de sa torpeur et de sa transe. Jusqu’au bout, elle s’était montrée devant ce peuple, dont elle était si proche,  ce qu’elle avait toujours été : une femme attachée simplement à la vie et à ses plaisirs. Sur la charrette, ses lamentations, sa frayeur, ses demandes à l’aide répétée embarrassent la foule qui se retire, déconcertée, comme honteuse. Ce n’est plus, en effet, une victime indifférente à son sort, presque pressée d’en terminer avec un supplice qui paraissait rapide et indolore mais « quelqu’un comme eux » qu’on s’apprête à égorger…

 

Durant les années de la Terreur,  11 personnes à l’heure sont guillotinées à Paris. Âgées de 14 à 90 ans et de toutes conditions sociales, ces personnes sont condamnées par le tribunal révolutionnaire pour leur statut (noble ou religieux) ou pour délit d’opinion. Aux heures ordinaires, la place de la Révolution (place de la Concorde) est un lieu peu fréquentable, couvert de flaques de sang séché et impossible à décrasser à cause de la fréquence des mises à mort. Y viennent se nourrir des meutes de chiens et des nuages de grosses mouches. La place est d’une odeur intolérable en été et les passants qui s’y rassemblent ou qui ne peuvent éviter de la traverser, en emportent des échantillons collés à la semelle de leurs souliers. Jean-François de la Harpe dit « qu’on traînait les femmes à l’échafaud pour leur faire tremper leurs mains dans le sang, et leur en défigurer le visage ; des prostituées étaient chargées d’épurer les mères de famille et les filles vertueuses (je rapporte textuellement les termes ) et ces infortunées pour éviter le cachot, étaient forcées de se plier aux fantaisies de leurs épuratrices ;  le bourreau descendant de l’échafaud venait les mains teintes de sang présider l’Assemblée populaire ;  et rien n’était plus juste : car pendant quinze mois, les bourreaux, les geôliers et les guichetiers ont été incontestablement les premiers fonctionnaires publics. » Les tyrans à bonnet rouge ont osé bien plus que les tyrans à couronnes…  (De la Guerre déclarée par nos derniers tyrans à la raison, à  la morale, aux lettres et aux arts. Discours prononcé à  l’ouverture du Lycée républicain, le 31 décembre 1794, par Jean François de la Harpe)

 

 

 

 

L’apparition sur le sol de France de la première république terroriste  au monde, le 21 septembre 1792,  est le germe du Mal qui s’étend aujourd’hui sur toute notre société. Le mot terreur est né en France,  il fait référence au culte de la terre (terrorisme). Cette première république terroriste, dont se réclameront toutes les suivantes jusqu’à notre Ve République , sans l’avoir jamais condamnée, produit les fruits vénéneux du troisième millénaire : le terrorisme djihadiste sur notre sol et l’interdiction de la libre-pensée (tête coupée)…  

Les 4 ans de Terreur révolutionnaire ont été un véritable rituel de magie noire à ciel ouvert… ou plutôt de magie rouge (la magie liée au sang et aux sacrifices humains). De la Terreur à Waterloo, l’idée rouge s’est répandue, telle une flaque de sang, atteignant toutes les strates de la société française pour gagner l’Europe par les conquêtes napoléoniennes puis la Russie une centaine d’années plus tard… Une chose est certaine, la Révolution française n’a pas apporté la régénération attendue ; elle n’a pas fait apparaître l’homme nouveau tant espéré. Comme le dit Joseph de Maistre :  « (…) la Révolution française mène les hommes plus que les hommes ne la mènent » ;  les « élites » révolutionnaires ont été dépassées  ; un état de confusion, délibérément et sans le savoir, les a poussés à servir un maître qu’ils ne connaissaient pas ; quelque chose de féroce et de plus fort qu’eux  s’est saisi de leur volonté pour la retourner contre eux, et mettre sous tutelle démoniaque le Royaume des lys, christique et marial… Fatale « possession » qui a entraîné des changements sociaux profonds et un véritable dérèglement de la psyché humaine au sein de l’Europe.  Après avoir perdu la tête physiquement l’homme l’a perdue psychiquement. Avec le temps et la répétition des tragédies de guerres et de révolutions (la Commune, la guerre de 14/18, Révolution russe de 1917, etc.), l’état naturel de l’homme est devenu celui de la sidération, de la paralysie mentale et de l’aveuglement. La psyché déphasée s’est fait le nid d’une pensée sans Dieu, totalement déconnectée de la réalité naturelle,  mécanique et sans chaleur permettant l’apparition du communisme et de l’illusion socialiste des temps présents, idéologie directement issue de la Révolution française. Le vampire  rouge (le Mal de gauche) a dominé la France, l’Europe et la Russie jusqu’à la chute du mur de Berlin, en 1989. Il a sucé les forces de vitales de la France et de l’Europe durant 2 siècles, rendant le territoire exsangue. À partir de Mai 68,  le rouge ayant fait son office, d’autres couleurs s’ajoutent pour former l’arc-en-ciel. Il s’installe avec force sur la France et l’Europe depuis la chute du mur … autre magie,  autre manipulation démoniaque, toujours avec la même volonté de façonner un homme nouveau sans demander son avis à l’intéressé, soit le musellement du Moi individuel … À l’heure où l’arc-en-ciel triomphe, les hommes, dignes héritiers de la révolution, naissent sans têtes. Ils sont tellement déconnectés, déracinés de leur réalité première, qu’ils proclament des idées sociales dont la fausseté n’a d’égale que la folie qui les anime. Pas ou peu de violences sur les corps, mais une insidieuse violence faite à la pensée autonome et vivante. La quantité de violence n’a jamais été aussi grande, mais elle reste invisible. C’est la plus grande mystification de l’histoire : l’Occident prétendument démocratique est devenu une dictature parfaite, le premier totalitarisme viable… on brise la volonté de la population sans qu’une goutte de sang soit versée, sans douleur ni souffrance (enfin presque).

 

Étrange choix que la peine de mort par décapitation, au nom de l’égalité (même châtiment pour tous quel que soit le rang social – ce qui n’était pas le cas du temps de la royauté -). Certes, il fallait que les exécutions soient rendues rapides,  si on voulait les pratiquer à grande échelle ; qu’elles soient mécanisées et automatisées en quelque sorte, mais pourquoi la mort par amputation de la tête ? Le choix de couper la tête n’a rien d’anodin,  la décollation ayant toujours été liée aux pratiques magiques et aux antiques pratiques oraculaires  où on coupait des têtes humaines à des fins divinatoires.  On raconte que les Syriens coupaient la tête de jeunes enfants, qu’ils salaient et embaumaient, puis gravaient sur une lame ou sur une plaque d’or le nom de l’esprit malin pour lequel ils avaient fait le sacrifice ; ils plaçaient la tête sur cette plaque, l’entouraient de cierges, adoraient cette sorte d’idole et en tiraient des réponses. On sait aussi, qu’au temps du Christ, Hérodiade,  femme d’Hérode et mère de Salomé,  s’est livrée à ce rite de magie noire en réclamant la tête de Jean-Baptiste sur un plat d’argent …  mais la faculté de parler, accordée aux têtes détachées du tronc, n’était plus en accord avec le temps chrétien qui s’annonçait. C’était une pratique retardataire, désormais diabolique ;  l’oeuvre de magie entreprise par Hérodiade n’a pu aboutir avec la tête de Jean Baptiste qui est restée muette… En Occident, dans les cercles où on pratique la magie noire, on admet que la tête fraîchement coupée, en particulier celle d’un enfant, posée sur une hostie, prophétise. On murmure que Charles IX aurait expérimenté cet oracle pour connaître son avenir, scène horrible qui a été rapportée. L’opération magique eut lieu en 1574 à minuit. Après les conjurations rituelles, l’enfant juif, de 6 à 10 ans, fut approché de l’autel où le prêtre lui trancha la tête. Placée sur une grande hostie noire elle murmura « vim patior ». Charles IX s’évanouit et mourut peu de temps après…

Quand une tête humaine est coupée elle devient refuge pour les démons. Les démons peuvent n’avoir pas de corps, être réduits à une tête …  Les hommes doivent avoir un corps et une tête pour être pleinement homme. Quand il est privé de tête, le corps humain n’a plus de conscience et son âme doit errer sous terre en gémissant ; de là la grande peine de la décapitation connue à l’époque préhistorique. Par le fait qu’elle est détachée du corps et que la mort a accompli son oeuvre, la tête humaine est en étroite relation avec le monde souterrain, infernal. Le rite terrible qui, jadis, a fait  tomber tant de têtes était devenu divertissement durant la Terreur… Quelles forces rôdaient autour des corps décapités,  jetés  pêle-mêle  dans les fosses communes du cimetière de Picpus ? Quels hôtes ces têtes coupées ont-elles accueillies en leur sein et quel terrible sort ont-elles jeté à la France ?

 

Pour en revenir au livre  « Vendée, du génocide au mémoricide », Reynaud Sécher dit que le crime de génocide vendéen est doublé d’un crime de mémoricide.

Le mémoricide serait un crime contre la mémoire. Des générations entières sont élevées dans l’ignorance et le silence de leur histoire. C’est une grande amnésie collective qui est entretenue avec le plus grand soin par l’Éducation nationale, les médias, etc. Une amnésie, qui empêche de tirer des leçons du passé, de se responsabiliser donc… Une amnésie qui, loin d’apaiser les tensions sociales, les entretient voire les favorise puisqu’elle empêche les mémoires douloureuses des différentes communautés de se confronter et donc de se comprendre. L’avènement de la “conscience historique” ne pourra advenir que si nous développons des vertus humaines en rapport avec la connaissance, la responsabilité et la gratitude… La justice au travers du temps a toujours existé, porté par des hautes entités spirituelles (notamment Uriel/Oriphiel, l’archange de l’été) mais aujourd’hui  c’est aux hommes que revient le poids  de l’incarner, les entités spirituelles qui en avaient la charge s’en étant dessaisie. Les récentes lois mémorielles (Gayssot, Taubira…) vont à l’encontre de la « conscience historique » (état de confusion des « élites » qui servent un maître qu’ils ne connaissent pas ?).  Rappelons qu’une loi mémorielle est une loi déclarant, voire imposant, le point de vue officiel d’un État sur des événements historiques ; à l’extrême, une telle loi peut interdire l’expression d’autres points de vue. Imaginons un seul instant qu’un État commette un génocide et impose après coup son point de vue du crime, il est fort probable que ce ne sera plus un génocide mais un sauvetage de la nation contre des rebelles…  La loi mémorielle au lieu de soutenir notre mémoire peut nous entraîner dans une mal-mémoire. Elle est d’autant plus néfaste qu’elle nous enlève toute forme de liberté, de connaître et de discerner par soi-même. Le diable n’aurait pu mieux faire… La mémoire de la Révolution française et de la guerre de Vendée est une mal-mémoire. Pour échapper à leurs responsabilités et masquer la logique idéologique et politique qui menait la république jacobine au génocide, les responsables et leurs héritiers politiques ont nié les faits, imposé à la nation leur auto-amnistie et une impunité générale. Ils ont ainsi perpétré un second crime, celui de mémoricide, qui, par un renversement pervers, a désigné les victimes vendéennes comme bourreaux et transformé les bourreaux jacobins en victimes. Les bourreaux ont bénéficié de toutes les faveurs et des honneurs de l’Etat, tandis que les victimes et leurs descendants, traumatisés, ont été réduits au silence et en permanence persécutés, se retrouvant ainsi exclus d’une citoyenneté qui leur revenait de droit. Ceux qui se sentent héritiers de la Révolution française créent un système de pensée qui fait que le bourreau devient la victime et la victime le bourreau.

 

La révolution n’est pas un événement, c’est une époque et une doctrine en vertu desquelles l’homme substitue en toutes choses sa volonté et ses passions aux droits de Dieu ; une puissante détermination à s’affranchir de la tutelle des dieux pour faire de l’homme le maître absolu de lui-même et du monde, soit « l’homme nouveau ».  Il n’y a là rien d’anormal car tout comme l’adolescent doit un jour ou l’autre s’affranchir de ses parents, l’humanité doit faire de même avec le monde spirituel.  Mais il y a danger à se perdre et ne jamais revenir à sa source…  car d’autres forces, qui ne sont pas Dieu, convoitent l’homme et cherchent à le détourner à leur profit… Depuis 1789 et le communisme qui a suivi,  la révolution poursuit son chemin avec le mondialisme et la religion mondiale ; nous entrons dans une temps où l’homme va petit à petit démontrer sa toute puissance. Celle-ci  n’est possible que parce qu’elle est inspirée et mise en mouvement par des forces surnaturelles agissant à travers l’homme… forces dites lucifériennes et ahrimaniennes  (sataniques), selon les termes de Rudolf Steiner.

Aujourd’hui, la question du Mal est une question centrale ; mais les hommes ne semblent guère s’en soucier. Ils détestent qu’on leur parle des démons voire refusent leur existence…  Lucifer, qui est « l’esprit de déni » invite l’homme à planer, à voler dans l’espace comme un ange pour échapper l’écume de la vie terrestre. La peur et la douleur cesseront lorsqu’il aura cédé aux chants des sirènes et qu’aura disparu le dernier lien qui le lie à la Terre (du moins le croit-il). Quant à la force satanique, antagoniste au diable, celle qui l’écrase au sol et le fait s’identifier à la seule matérialité terrestre, elle lui est encore plus inconnue puisqu’elle se dissimule dans le progrès technologique, lequel justifie précisément le sentiment de toute-puissance de l’homme…

La science spirituelle révèle que c’est aux peuples anglo-américains qu’a été confié la charge d’émanciper l’humanité de « l’autorité » des dieux… Pour ceux qui s’informent un peu, on sait aujourd’hui que la Révolution française est une idée anglophone (franc-maçonne). Non, le peuple français ne s’est pas révolté contre son roi parce qu’il avait faim ! Certes il avait faim (des périodes de famine étaient courantes et dévastatrices) mais jamais il n’aurait eu l’idée de remettre en cause la monarchie de droit divin. On nous raconte de grosses bêtises à l’école ! La Révolution française s’est déroulée dans le pays le plus riche, le plus équilibré et le moins oppresseur de l’époque. Elle fut conçue, préparée, planifiée et menée à son terme en dehors de toute volonté populaire par un complot de privilégiés prônant les valeurs de la Philosophie des lumières, de la franc-maçonnerie et de l’hédonisme (le plaisir d’abord), venant principalement d’Angleterre, par-delà nos philosophes des Lumières français qui n’ont fait que suivre les Anglais. Arnaud Upinsky dit que la Révolution française aurait très bien pu se dérouler 100 ans auparavant en 1689, tant les idées qu’elle véhiculait étaient déjà prêtes, de l’autre côté de la manche, à se déverser dans le monde…

À SUIVRE…

Bibliographie  :

Reynaud Sécher
Vendée, du génocide au mémoricide
Alexandre Lebreton 
MK Abus Rituels et Contrôle Mental – Outils de domination de la « Religion sans nom » (Omnia Veritas 2016)
Rudolf Steiner 
La Liberté de penser et les mensonges de notre époque (Triades)
Lucifer et Ahriman (E.A.R)
Joseph de Maistre
Considérations sur la France (Poche – octobre 2017)
Jean François de la Harpe
De la Guerre déclarée par nos derniers tyrans à la raison, à  la morale, aux lettres et aux arts. Discours prononcé à  l’ouverture du Lycée républicain, le 31 décembre 1794
Lire discours complet sur : https://www.facebook.com/Jean-François-de-La-Harpe-1505089822872280/?modal=admin_todo_tour

Arnaud-Aaron Upinsky
Comment vous aurez tous la tête ou la parole coupée (O.E.I.L. 1991)
Bertrand Acquin
Ce soir l’Apocalypse, il était temps (l’Âge d’homme)
Marie-Pascale Rémy
Les Mythes du Féminin – le mythe de Salomé, vol.1 – (Eds Du Levain 2009)
Henri Delassus
La conjuration antichrétienne  (autre synthèse de 700 pages).
Cathy O’brian
L’amérique en pleine transe-formation (le projet monarque)

 

 

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