Les Fêtes Mariales
Cet article est extrait du 2e volume des Mythes du Féminin, chapitres 19 et 21, à propos de Marie.
Les fêtes mariales sont au nombre de 7 et sont célébrées tout au long de l’année. Elles correspondent aux 7 Initiations du Féminin c’est-à-dire aux 7 étapes par lesquelles passent l’âme humaine pour être fécondée par l’Esprit saint et donner naissance au Moi supérieur.
- L’Annonciation – fête le 25 mars
- La Visitation – fête le 31 mai
- La Nativité – fête le 25 décembre
- La Présentation au Temple – fête le 2 février
- La Renaissance Virginale – fête le 6 janvier
- Les Noces de Cana – fête le 6 janvier (ou le 27 février)
- Pentecôte – fête mobile (mai ou juin)
1. Lors de l’Annonciation (Lc.1, 26/38), Marie est visitée par l’archange Gabriel qui lui révèle ce qui va se passer :
« L’Esprit saint va advenir sur toi et la puissance du Très Haut t’adombrera et ainsi ce qui sera né du Saint-Esprit sera appelé Fils de Dieu.»
À la salutation de l’ange, Marie répond : « je suis la servante du Seigneur »…
2. Succède la Visitation (Lc.1, 39-56) et la rencontre avec sa cousine Élisabeth, l’autre mère en devenir. Dans le sein d’Elisabeth, Jean le Baptiste tressaille. À travers Marie portant l’Enfant Jésus, il se retrouve face à sa moitié perdue, la part pure et innocence préservée dans la sphère solaire, depuis la chute. Cette rencontre prophétise la réunification de l’être humain. L’homme ne sera plus divisé, il va devenir un individu. A la bénédiction d’Élisabeth Marie répond par le Magnificat : « mon âme magnifie le Seigneur »…
3. Lors de la Nativité (Lc.2), Marie donne naissance au petit Jésus dans la grotte sacrée (la mangeoire) de Behtléem.
Les bergers ont entendu l’ange leur annoncer la naissance du Rédempteur.
Marie, complètement imprégnée par l’Entité Lumière du Cosmos (la Sophia) qui plane au-dessus d’elle, est comme l’Image primordiale, transposée sur Terre de toute l’essence virginale de Femme, le devenir de l’Éternel Féminin, la femme des femmes.
Elle met au monde un enfant dans lequel se reflète et s’incarne l’Image primordiale de « l’Enfant » et de l’essence « d’Enfant ». Les forces de rédemption, faites d’amour et d’innocence descendent sur Terre grâce à ces deux êtres « angéliques ».
4. La Présentation au Temple (Lc.2, 25), 40 jours après la naissance de Jésus, Marie entre avec l’Enfant dans le Temple pour que soient accomplis les rites de purification. La loi mosaïque considérait la femme qui venait de mettre un enfant au monde comme impure dans les 7 jours qui suivaient la naissance ; et dans les 33 jours suivants, il lui demeurait interdit de participer au culte. Au cours de la Présentation de Jésus au temple, Marie rencontre un homme appelé Siméon qui reconnaît en l’Enfant le Sauveur. Cette fête mariale est fixée le 2 février comme jour de la Purification (appelé communément fête de la Chandeleur). Marie perçoit déjà les prémisses de la Passion lorsque Siméon prophétise : « une épée te transpercera le cœur ».
5. La Renaissance Virginale de Marie le 6 janvier, n’apparaît nulle part dans les Écritures. Nous devons cette connaissance à R. Steiner et son exceptionnelle clairvoyance. C’est aussi un grand mystère, bien difficile à comprendre avec notre pensée actuelle. R. Steiner nous dit qu’une conversation eut lieu entre Jésus et sa mère peut de temps avant son Baptême. Des paroles de Jésus, si intensément, si énergiquement imprégnées de ce qui lui était apparu comme la conséquence, comme l’effet des expériences vécues, une force considérable émanait qui pénétra dans l’âme de Marie. Lorsque Jésus se fit baptiser dans le Jourdain et reçu l’Être du Christ en lui, Marie reçu l’être de la divine Sophia. La mère de Jésus fut, elle aussi, habitée par un nouveau Moi ; elle devint une nouvelle personnalité. Marie retrouve sa complétude, redevient vierge à quarante-six ans. Elle est l’être nouveau, l’être du futur totalement guéri de la chute.
6. Lors des Noces de Cana (Jn.2, 1-11), le Christ accomplit son 1er « signe » en transformant l’eau en vin. Marie, revirginisée, retrouve Jésus, devenu Jésus Christ.
Le Christ participe à une noce chez les Galiléens, ceux dont le sang est le plus mêlé. Le mariage est inhabituel pour l’époque car se fait hors des liens consanguins.
Il est porteur d’avenir puisque c’est par le mélange des sangs que l’homme va perdre sa clairvoyance lunaire transmise par hérédité.
De cette perte doit naître l’individualité. Avant le Golgotha, le sang de l’homme était comme de l’eau sur lequel se reflétaient les réalités du monde spirituel.
À partir de Cana, il va devenir comme du vin c’est-à-dire opaque : le monde spirituel ne pourra plus s’y refléter et l’être humain va perdre sa clairvoyance.
Le sang ne véhiculera plus les facultés transmises par hérédité, les capacités d’une famille ou d’un peuple, mais les dons acquis par le « Je ».
Marie, qui représente ici le principe de la mère, la gardienne des liens du sang, celle qui transmet les facultés attaviques du peuple, soutient le Christ dans son action. Elle accepte que le sang humain soit transformé et renonce au pouvoir maternel de transmission par le sang. C’est la raison pour laquelle elle donne son accord aux serviteurs : « ce qu’Il vous dira, faites-le ».
7. Lors de la Pentecôte, 50 jours après Pâques, Luc (Actes Apôtres : 1, 14 et 2, 1-4) mentionne la Vierge, après avoir donné la liste des apôtres :
« Tous, d’un même cœur, étaient assidus à la prière avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. ».
Repliés au Cénacle depuis l’Ascension, les apôtres souffrent terriblement. L’enseignement qu’ils recevaient par le moyen de l’Imagination a cessé. Les Images ont disparu et l’impression du Ressuscité également. Plongés dans l’obscurité et le silence, ils se sentent délaissés et démunis. Pourtant, le Christ n’a pas disparu. Sa Lumière se reflète désormais dans l’atmosphère de la Terre : c’est ce que le Christ appelle le St-Esprit. Au moment de la Pentecôte, la lumière du Christ descend sur Marie et les apôtres. Autrefois, aucun rayonnement de la Terre ne pouvait entrer dans le corps éthérique. Après la Venue du Christ, le corps éthérique de ceux qui ont trouvé le contact avec le Christ est traversé de rayons. Il va prendre la forme rayonnante que le Christ a déposée sur Terre. Il faut prendre dans son corps éthérique la lumière du Christ. Les langues de feu ne sont pas autres chose que la Venue de la Vie du Christ dans les âmes. Personne ne peut re-trouver le Christ s’il ne trouve pas d’abord l’Esprit saint, et si, pour trouver l’Esprit saint, il ne trouve pas d’abord la Vierge-Sophia, à savoir s’il ne purifie pas d’abord son propre corps astral. Au moment de l’événement de la Pentecôte « Maria-Sophia » est le « Cœur des Cœurs » ; elle représente le point central du cercle des Douze, qui, à l’heure de l’événement de Pentecôte, fut pour ainsi dire, le « cœur de l’humanité ». Ce jour-là, Marie devient la première femme solaire, réceptacle de l’Éternel féminin et porteuse d’un enseignement qui sera révélé à l’ère du Verseau. Elle préfigure la Femme revêtue de Soleil avec la Lune sous ses pieds (Apocalypse de Jean ch.21).
À noter que :
La fête de l’Assomption (15 août) n’entre pas dans le cycle des 7 fêtes.
Promulguée tardivement par un dogme de l’Église catholique en 1950, elle est à rapprocher de la Dormition fêtée par les orthodoxes le même jour. C’est, en effet, ce jour-là que l’Église orientale célèbre la mort de Marie… pour comprendre l’Assomption et la Dormition, une connaissance de base est nécessaire à propos de la corporéité humaine, telle que l’enseignent notamment l’ésotérisme chrétien et l’anthroposophie. L’homme n’étant constitué, selon la conception catholique, que d’un corps et d’une âme, ce dogme tel qu’énoncé ci-dessus faisait ainsi de Marie, non pas une femme, mais un être à part du genre humain, totalement coupé de la nature humaine – point critique rapidement souligné par les orthodoxes sans qu’ils aient pu jamais eux-mêmes en résoudre l’inhérente contradiction.
Seule la prise en compte d’une connaissance ésotérique complète de l’homme en corps, âme, Esprit, telle que l’enseignèrent les Cathares, ou, plus anciennement encore la science du Graal, pouvait amener les hommes à une saine compréhension de ce que put être cette Assomption mariale – et ce qu’il appartiendra à tout être humain d’atteindre un jour par la spiritualisation respective de ses trois corps inférieurs – physique, éthérique et astral – en ces trois éléments de sa nature spirituelle supérieure : Soi-esprit (Manas), Esprit de vie (Buddhi) et Corps spirituel (Atma) enfin, métamorphose achevée du corps physique sous l’empire du Je humain christifié. Tout comme au matin de Pâques les hommes virent se manifester le corps spirituel du Christ, c’est ce que la clairvoyance des apôtres vit s’élever de celle qu’ils appelaient Marie et qui échappait définitivement à l’emprise de la matière terrestre : son corps de résurrection, ce que l’ésotérisme oriental appelle Atma. Celle qui s’élève alors dans les hauteurs spirituelles, au travers des sept sphères, c’est bien celle que l’Église désigne aujourd’hui comme l’Immaculée Conception – mais en préfiguration de ce que toute l’humanité pourra – graduellement – réaliser au cours des stades d’évolution futurs de la Terre…
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